La santé mentale positive : un principe à intégrer
Écrit par Johanne Nuckle, conseillère en promotion de la santé et bien-être des jeunes
Véronique Bernard, coordonnatrice pour les Services éducatifs aux adultes du CSSMI
Depuis quelques mois, des intervenantes et des intervenants de la Direction de la santé publique peuvent épauler les centres FGA et les centres FP dans la mise en place d’actions de promotion de la santé globale et de santé mentale positive.
Le concept de santé mentale positive a été développé par le psychologue et sociologue Corey Keyes. Il englobe le mieux-être affectif, psychologique et social. Il inclut toutes les personnes, qu’elles aient ou non reçu un diagnostic1. Plus spécifiquement, il s’agit d’un état de bien-être qui nous permet de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer l’aptitude à jouir de la vie et à relever des défis auxquels nous sommes confrontés2. En milieu scolaire, ce concept vise, entre autres, à reconnaître l’importance du bien-être de tous les acteurs dans la vie des élèves, dont le personnel scolaire. Un groupe de travail réunissant des représentantes des milieux de l’éducation et de la santé et des services sociaux des régions de Laval, des Laurentides et de Lanaudière ont publié, en 2021, un guide ainsi qu’une courte vidéo sur le sujet. Nous vous invitons également à consulter le site Ça se cultive qui permet d’en apprendre davantage en plus de proposer une série d’activités.
Le site du Centre RBC d’expertise universitaire en santé mentale, rattaché à l’Université de Sherbrooke, ainsi que celui du Mouvement santé mentale Québec sont aussi à explorer pour soutenir les professionnels et les adultes dans le développement de stratégies pour maintenir une bonne santé mentale.
Les récents résultats d’une recherche portant sur la santé psychologique des jeunes sont percutants et méritent que l’on s’y attarde. 17 708 jeunes, âgés de 12 à 25 ans, provenant d’écoles secondaires, de la FGA, de la FP, du collégial et des universités des régions de l’Estrie, de la Mauricie-Centre-du-Québec, de la Montérégie et des Laurentides, ont participé à cette enquête de l’Université de Sherbrooke sur la santé mentale.
Cette étude avait pour objectifs d’identifier certains enjeux vécus actuellement par les jeunes, de présenter des pratiques favorisant le bien-être et de discuter des pistes de solutions à envisager dans les différents milieux.
- 25 % des jeunes de niveau secondaire, incluant la FGA et la FP, considèrent leur santé mentale comme passable ou mauvaise.
- Quatre jeunes sur 10 de niveau secondaire, incluant la FGA et la FP, rapportent des symptômes modérés à sévères d’anxiété ou de dépression.
- Un jeune sur 4 a pensé qu’il serait mieux mort ou à se faire du mal au cours des deux dernières semaines.
- Le vapotage est plus fréquent dans les parcours de la FGA et de la FP que dans les autres parcours.
- 45% des jeunes en FGA et en FP travaillent plus de 15 h par semaine. Ils rapportent plus souvent des symptômes d’anxiété ou de dépression que les autres.
- L’attrait pour l’école est plus important pour les élèves de la FGA/FP que pour les élèves du secondaire.
Selon les jeunes interrogés, les principales pratiques pouvant améliorer leur bien-être sont : les activités sportives, les activités de plein-air, les coins de détente, le soutien académique, le soutien au cheminement scolaire et professionnel ainsi que les liens significatifs dans leur milieu d’étude. La bonne nouvelle, c’est que ces pistes sont accessibles pour nous. De plus, mettre les jeunes à contribution en les impliquant dans les actions à prendre, pour crée des milieux de vie qui leur ressemble, est la ligne à suivre pour contribuer à leur santé mentale positive.
Pour plus d’informations sur l’enquête du Dr Généreux et ses recommandations, visionnez le webinaire de février dernier.
1. Journée nationale de la promotion de la santé mentale positive | Mouvement SMQ
2. Mesurer la santé mentale positive au Canada – Canada.ca